En quelques mots, comment ça marche ?
Le soleil chauffe le sol, qui lui-même chauffe alors l’air ambiant.
Comme il n’y a que très peu de transfert de chaleur entre l’air et l’air, des bulles d’air chaud se forment, gardent leur chaleur et s’élèvent (l’air chaud étant moins dense et donc plus léger).
On parle de convection.
Arrivées à une certaine altitude, les bulles s’étant refroidies (de 1°/100m par un phénomène que l’on dit adiabatique), c‘est là que s’arrête l’ascenseur !
De plus, tout en haut, la vapeur d’eau contenue dans ces bulles se condense : c’est la formation du fameux cumulus, le nuage favori des vélivoles !
Nous voilà donc avec une colonne de bulles d’air plus ou moins homogène (« une thermique », une « pompe », une « ascendance ») qui monte entre 1m/s et 5m/s en Lorraine et dont le sommet est ce cumulus.
Le vélivole, qui à l’oeil vif et l’esprit rapide, n’a plus qu’a « spiraler » (tourner en rond) dans cette colonne pour monter !
Magique !
Les vols durent dans notre région parfois 4 ou 5h, mais ailleurs ils peuvent être de 15h (et plus de 1400km parcourus !).
Il faut passer de cumulus en cumulus et emprunter des « rues de nuages ». On parle de cheminement.
Parfois le phénomène de condensation ne se produit pas, il n’y a alors pas de cumulus pour indiquer où est la pompe. Nous voilà en thermique pur… autant dire au petit bonheur la chance pour trouver où ça monte (en vérité, des repères existent, nature du sol, buses ou cigognes qui spiralent…).
D’autres moyens de s’élever existent selon le contexte.
En montagne par exemple, le relief permet un vol de pente le long de la paroi, là ou le courant d’air qu’on appelle la brise souffle vers le haut.
Ailleurs on peut aussi rencontrer l’onde. Un phénomène de rebond de la masse d’air sur des montagnes, permettant des vols jusque 6000m d’altitude (5800 autorisé et avec oxygène !) avec des ascendances de plus de 10m/s !
Savez-vous que l’on fait le Mont Blanc régulièrement, mais que certains on fait l’Everest ? Klaus Ohlmann !
Savez-vous qu’un projet de planeur pressurisé appelé Perlan II tente les 30 000m d’altitude grâce au vortex polaire ?
Le planeur lui-même tombe en permanence.
Planer c’est tomber ! Mais lentement. Ainsi on parle de finesse pour connaitre la distance qu’il peut parcourir à partir d’une certaine altitude.
En moyenne la finesse des machines est de 40 (à 1000m d’altitude, on plane 40 km en air standard), mais des planeurs à la finesse de 62 existent !